Lors des discussions avec tes proches, tu as sans doute remarqué qu’il y a des sujets qui reviennent souvent. Insatisfaction au travail, manque de temps, problèmes de couple, fatigue, ne sont là que quelques exemples. La rengaine est tellement similaire d’une fois sur l’autre que tu sais d’avance ce que telle personne va te dire. Mais alors, pourquoi rester dans l’insatisfaction ?

On attend d’une personne qui vit dans l’insatisfaction qu’elle tente d’en sortir. Au lieu de ça, tu as sans doute constaté comme bien souvent les plaintes se maintiennent. Il est plus facile d’observer cela chez les autres. Cela étant fait, si tu es honnête avec toi-même, tu découvriras sans doute qu’il en est / a été de même pour toi. Cependant, une fois cela mis en évidence, il n’en devient pas pour autant plus facile de sortir de l’insatisfaction. Je te propose de t’expliquer cela en l’illustrant par une courte histoire.

Une grenouille trouve une casserole d’eau froide dans laquelle elle vient se baigner. Cette casserole est en fait en train de chauffer à feu doux. La grenouille ne possède pas de régulation thermique. Sa température interne varie donc en fonction de la température externe. Comme la température de l’eau augmente légèrement, celle de la grenouille aussi. L’eau continue de chauffer progressivement. Il est plus facile pour la grenouille de supporter une légère augmentation de chaleur, que de partir en quête d’un autre point d’eau. Mais de degrés en degrés, la température de l’eau devient trop élevée et la grenouille, qui s’y est progressivement adaptée, finit cuite.

Nous pouvons être comme cette grenouille. Nous supportons au quotidien des situations qui ne nous conviennent pas. En effet, sur le moment cela parait moins compliqué, risqué, fatiguant, que de changer, d’agir. Mais à force, nous finissons comme la grenouille. L’exemple dont on parle peut-être le plus est le burn-out. On s’adapte à un travail qui ne nous convient pas, que ce soit dans les relations avec les collègues ou la hiérarchie, dans les tâches à effectuer, dans le niveau de stress, dans les valeurs véhiculées, dans les horaires, dans la charge de travail,… Mais on « fait avec ». On s’acharne à continuer, à continuer, jusqu’au jour où on n’en peut plus, où le corps et/ou l’esprit lâchent.

Le corps envoie souvent des messages préventifs, quand la tête ne veut rien savoir. Il essaie de nous faire comprendre que l’on doit se poser. C’est le cas par exemple avec des maux de dos ou de tête. Puis il nous oblige à « lever le pied » avec une jambe dans le plâtre, ou en nous clouant au lit avec une grosse infection gastro-intestinale. Mais ces signes sont bien souvent ignorés, et non compris. Peu de personnes mettent en relation une jambe cassée pendant le week-end avec leur travail. Pourtant le symbole est là dans toute sa puissance. Tu avances grâce à tes jambes, une en moins t’oblige à ralentir.

Si tu as du mal à t’écouter, à savoir où tu en es vraiment, ces deux articles t’aideront sans doute : 10 signes qu’il est temps de prendre soin de toi et Fais le point sur ton travail : 7 points clés .

Tu comprends maintenant pourquoi toi, ou tes proches, restez dans l’insatisfaction. Si tu es dans une telle situation, l’histoire de la grenouille te permettra peut-être de prendre du recul. Agir pour sortir de cette situation à l’instant T est sans doute plus difficile que de la supporter à ce même instant. Cependant, en considérant la totalité de ce que tu supportes et accumules, l’action est finalement moins pénible. Sans parler des conséquences : réajuster sa vie avant d’avoir touché le fond peut se faire en douceur, progressivement et de manière réfléchie, au lieu d’attendre le point de rupture qui peut être violent et être un véritable chamboulement.

Pour aller plus loin, tu peux lire mes articles Changer de vie : 3 étapes et 6 croyances limitantes qui t’empêchent d’être toi.