COMPRENDRE

Traumas & blessures de l’enfance : comprendre et guérir

Morgane, Kame Kairu

24 Septembre 2024

Le mot trauma fait à la fois référence à quelque chose de terrible, de dramatique, et est aussi utilisé à la légère dans le langage courant. Finalement, on ne sait pas vraiment ce que c’est. Les traumas sont beaucoup plus courants qu’on ne l’imagine, je t’explique.

Trauma, on parle de quoi exactement ?

En français, on différencie le traumatisme du trauma. Ce sont des mots venant de la médecine. Le traumatisme fait référence à la cause, par exemple un coup, et le trauma à la conséquence, par exemple un hématome. Donc sur le plan psychologique, le traumatisme est l’événement, l’élément déclencheur, et le trauma la blessure psychique qui en résulte. De nos jours, probablement sous l’influence de la littérature anglophone, on a tendance à utiliser le mot trauma de manière indifférenciée pour la cause et la conséquence.

Les traumas du quotidien

Il est clair aujourd’hui qu’un trauma peut survenir d’un événement grave ou de la répétition de situations difficiles : une guerre, un accident grave, un crime, côtoyer la mort au quotidien,…

Mais il existe un type de trauma dont on parle peu. C’est ceux que j’appelle les traumas du quotidien, ou les traumas avec un t minuscule. Ce sont les traumas qui se produisent par l’absence de quelque chose de nécessaire. Il s’agit des traumas causés par les besoins non comblés, principalement dans notre enfance. Ici je me réfère bien à des besoins (physiologiques, psychologiques, émotionnels,…), pas à des désirs. Le Dr Gabor Maté cite les besoins d’attachement, d’authenticité, d’être accepté, d’être vu, d’être aimé inconditionnellement.

Malheureusement, dans nos sociétés, ce sont des blessures courantes, car il y a peu d’espace pour prendre soin de soi, et donc de ses enfants. Un parent qui n’a pas appris à réguler sainement ses émotions par exemple, sera en difficulté pour offrir une co-régulation effective à son enfant. (Souvent sans même s’en rendre compte. Cela n’a rien à voir avec la volonté d’être un bon parent, ni avec l’amour qu’on porte à ses enfants !)

L’impact des traumas

Les Traumas sont ceux dont on parle le plus car les conséquences sont généralement les plus « bruyantes ». Les symptômes affectent grandement, voire empêchent la personne de mener son quotidien normalement.

Les conséquences des traumas du quotidien ont elles tendance a passer inaperçu parce que nous vivons justement dans une société où elles paraissent normales, et où elles servent même le modèle de société dans lequel nous vivons. La productivité à outrance a besoin de travailleurs disciplinés. Le consumérisme a besoin de consommateurs cherchant à avoir toujours plus pour combler un vide intérieur, pour se distraire et ne pas sentir, etc…

 Cependant, les conséquences sont bien réelles. Et elles perdurent toute la vie si elles ne sont pas travaillées. Cela se reflète dans nos relations (le « choix » de nos relations, la manière de nous comporter avec l’autre,…), dans l’état de notre système nerveux et de notre santé physique, dans nos croyances limitantes, dans la manière dont on se définit, dont on occupe notre temps, dans nos addictions, dans les politiques, et une longue liste d’etc…

Comment savoir si j’ai des blessures émotionnelles ?

Selon moi, dans notre société, la grande majorité d’entre nous a développé des blessures émotionnelles. Il y a un décalage énorme entre ce qui est véhiculé par nos modèles sociaux occidentaux, ce qui est défini comme la norme, ce qui est valorisé, ce qui est transmis inconsciemment depuis des générations,… et nos besoins. Il est donc difficile d’avoir échappé aux traumas, sur une période d’autant plus étendue qu’elle débute à partir ta création, pas seulement à partir de ta naissance.

Tara Brach (psychologue spécialiste) dit que dans notre société, il y a un trauma dans la majorité des systèmes nerveux à cause des besoins non satisfaits.

Attention cependant à ne pas utiliser cette information pour dévaloriser le trauma. Ni dans une logique de « moi aussi je suis traumatisée et je vais bien, ça ne m’empêche pas de vivre ma vie ». Ni pour comparer son vécu à celui d’autres personnes souffrant de traumas. Rappelons que ce qui fait trauma n’est pas l’événement en soi, mais le vécu de la personne de cet événement, en fonction des ressources dont elles disposent. Deux personnes vivant les mêmes faits n’en auront pas la même expérience.

Et après…?!

Savoir cela aide à comprendre nos fonctionnements. Cela peut par exemple nous aider à sortir de la culpabilité quand on observe qu’on répète des schémas ou des comportements nocifs desquels on n’arrive pas à sortir seuls.

Et surtout, identifier nos blessures nous permet de les travailler, de réapprendre à fonctionner de manière adéquate. Les traumas du quotidien résultent en modes de fonctionnement et schémas qui nous ont été utile pour survivre. Mais ils sont désormais dysfonctionnels. Certains de ces fonctionnements sont tellement anciens et ancrés que beaucoup de personnes pensent qu’elles « sont » comme ça, que c’est leur personnalité : « je suis tête en l’air », « je n’ai jamais aimé le silence, j’allume la télé dès que je rentre à la maison », « je suis une personne dynamique, c’est dans ma nature » (pour justifier d’être toujours en train de courir et de faire plein de choses à la fois), etc… Quand on découvre que c’est réactif, on comprend que ce n’est pas figé, qu’on peut le travailler et changer.

 

 

Ce n’est pas parce que quelque chose est commun, que c’est normal. Et ce n’est pas parce que c’est commun que ça ne mérite pas d’être pris en compte et travaillé.

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moi c’est Morgane

Je suis psychologue holistique et j’ai créé Kame Kairu en 2018 pour accompagner les femmes à mieux se connaître, à développer leur amour propre afin qu’elles puissent être pleinement elles-mêmes et construire une vie qui leur ressemble vraiment. Clique ici pour savoir comment je peux t’accompagner

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